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La confrérie des Hamadcha

Aux côtés des Gnawa et des Aïssawa, les Hamadcha font partis des trois confréries soufies dites "populaires" les plus importantes du Maroc. Fondée par le Saint Sidi Ali Ben Hamdouch au XVIIéme siècle, la confrérie des Hamadcha s’est illustrée au cours de son histoire par l’originalité de son répertoire, ses danses envoûtantes et les qualités de transe-thérapeutes de ses membres.

Particularités musicales au Maghreb, leurs instruments, leurs modes rythmiques et mélodiques ne se rencontrent qu’au sein de la confrérie et sont d’une rare complexité. Une large partie du répertoire des Gnawa et des Aïssawa est directement empruntée aux Hamadcha sous le nom « el hamdouchiyya ». Cette musique étonnante est le support d’un rituel multiséculaire où se mêlent louanges au saint fondateur et séances de transe.

Le rituel des Hamadcha, à l’instar de celui des Gnawa, est un espace de thérapie. A ce titre les Hamadcha furent longtemps considérés comme des experts thérapeutes, sollicités au sein des familles pour leurs connaissances en « médecine de l’esprit ».

Comme toutes les confréries musulmanes, les Hamadcha se subdivisent en groupes distincts propres à chaque ville ou région. Les groupes sont affiliés à Sidi Ali Ben Hamdouch et à ses descendants. A l'occasion de leur moussem, ils se réunissent chaque année autour du tombeau du saint dans la région de Meknès.

Dans un Maroc en pleine modernisation où l’avenir des pratiques traditionnelles est chaque jour plus incertain, les Hamadcha, comme les autres confréries, sont menacés.

Les Hamadcha de Fez

Au sein de la confrérie, les Hamadcha de Fez, dirigé par le maître Abderrahim Amrani Marrakchi, se distinguent par leur volonté de préserver la confrérie d’une possible disparition. Leurs connaissances approfondies du répertoire ainsi que leurs qualités remarquables de musiciens en font, sans conteste, les Hamadcha les plus réputés du Maroc. Ils sont régulièrement sollicités par la radio, la télévision ainsi que pour des enregistrements ou lors de festivals divers.

Abderrahim Amarani Marrakchi

photo abderrahim amrani


Musicien et maître soufi, Abderrahim Amrani Marrakchi est l’un des derniers chefs de groupe, « moqaddem », de la confrérie des Hamadcha. Il est sans conteste le plus célèbre d’entre eux, apprécié pour son érudition et ses grandes qualités de musicien.
Né en 1962 à Fès, il intégra très jeune la confrérie dans un groupe dirigé alors par son père. Musicien de formation, il prend la direction du groupe en 1985. Soucieux de préserver le patrimoine des Hamadcha dans un Maroc en pleine modernisation, il consacre depuis une large partie de son temps à formation des plus jeunes.

 
 

Frédéric Calmès

photo Frédéric calmès


Musicien spécialisé en musique arabe et conteur, Frédéric Calmès vit depuis neuf ans à Fès et fait partie de la confrérie soufie des Hamadcha au sien du groupe dirigé par le moqaddem Abderrahim Amrani Marrakchi.

En tant que musicien, il participe à tous leurs rituels, soit comme danseur et percussionniste, soit à la place du chef, comme chanteur et joueur de luth. Comme conteur, il propose avec la confrérie un voyage initiatique à travers l'univers des Hamadcha autour du spectacle : "conte et rituel soufi, rencontre avec la confrérie des Hamadcha".

Le constat est le suivant  :

Le Maroc poursuit un processus de modernisation qui entraine un recule important des pratiques traditionnelles aux profits de comportements et d’activités nettement influencées par l’Occident.
Dans ce cadre, la place faite aux confréries, comme celles des Hamadcha, ne cesse de se réduire et chaque jour ils perdent un peu plus d’audience.

Paradoxalement, les nouveaux réseaux du tourisme et du spectacle (télévision, festival), découlant eux-mêmes de la modernisation du pays, offrent aux Hamadcha un espace nouveau d’expression.

Il est vrai que dans ces conditions, le cadre d’exposition de leurs cérémonies n’est plus strictement celui qu’il devrait être. Toutefois, ces opportunités nouvelles leur permettent d’exister encore, parfois d’être rémunérés, finalement de préserver leurs pratiques ancestrales et absolument étonnantes.

La collaboration de Frédéric Calmès avec les Hamadcha de fez ainsi que son travail de création et de recherche vise à soutenir ce processus, afin que les confrères puissent plus largement se produire et se faire connaître.

 

 
 
     
 

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